Pour les amoureux de la technique et des vieilles machines
Réserve de cerneaux et de bidons, le moulin doit fonctionner la" journée entière".
Une petite pause à midi pendant laquelle on bourre une grosse bûche de fayard (du hêtre) dans le foyer pour garder des braises.
Après 3 mètres de saucisses chacun et un ptit gratin de pommes de terre léger, 1 kg de pommes de terre et 1/2 L de crème, ça repart.
Il n'y a qu'une pause repas, c'est celle de midi.
Sur le coup des 2 h du matin, on grignotte des croutons de vieux pain grillés dans le four à bois trempés dans de l'huile arrosés d'un petit gorgeon de blanc pour faire glisser comme ils disent ici.
Yoyo aime bien aussi les croutons et s'endort à mes pieds, mais je suis intimement persuadé qu'il dort d'un oeil et qu'il veille sur nous. Il connait par coeur tous les bruits que font les courroies et les mécaniques anciennes. Quand on commencé à entendre craquer une entretoise de bois de la presse, il abondit en sursaut vers la presse et s'est mis à japper.
On finira à 7 sept heures du mat, heure à laquelle on avait commencé la veille.
Lorsque je finis, je suis noyé de bonheur , je sens dans mes vêtements cette odeur de fumée de noix. Mon pull a pris 500 g et peux être que mon slip sent les noix.
Je n'avais pas bien saisi le terme" la journée entière" ben c'est simple une journée c'est 24 H.
La meule de 300 kg env. a un petit peu de jeu, le boulon est goupillé pour qu'elle n'ait pas envie de se sauver.
Le "bassin" est taillé dans un bloc de pierre et cerclé en métal comme les tonneaux pour éviter les fissures. Personne ne sait comment il est rentré ici.
L'axe de transmission vertical est" enfiché" directement dans la pierre. L'axe de rotation de la meule est en bois, ce qui permet d'atténuer les vibrations.
2 manilles remplacent le système d'origine qui a cassé.
Actuellement la motorisation est assurée par un moteur électrique (caché derrière le bidon), à l'origine la meule était mue par le petit torrent qui passe sous le moulin.
L'époque a changé, la machine verte que l'on apercoit est un gigantesque casse noix et la belle bleue est une trieuse qui sépare les coquilles brisées des cerneaux.
La transmission du mélangeur de la pâte comporte normalement 2 courroies, si l'une claque la fournée n'est pas perdue.
La tringle métallique (1) commande le système d'embrayage du couteau racleur, le fil de fer c'est juste pour la tenir.
Très astucieux, deux courroies dont l'une croisée permet de mouvoir la presse, l'une pour la descente et l'autre pour la remontée du piston sans que la machine ne s'arrête.
Le gros poussoir (1) est un interrupteur coup de poing en cas de pépin ça peut sauver une vie.
Chaque poulie aérienne a une trappe de visite(2) qui permet d'intervenir par dessus.
Détail d'une poulie. Pièce brute de fonderie avec garniture en lamelé-collé de chêne.
Une démultiplicationde fou. Chaque engrenage fonctionne sur le même principe, la force motrice arrive sur la grande couronne (a) et sort sur le pignon le plus petit possible. (b)
La vis centrale de la presse (1) tourne de facon presque imperceptible alors que les courroies sifflent à mes oreilles une chanson que je connais bien. C'est au dessus de 60 km/h.
Elle appuyera inexorablement sur le tampon métallique (4) qui sera glissé à l'aplomb de celle-ci.
On notera l'usure sur le dessus du manche du bras de levier ->.
La manette (2) commande l'inverseur montée/ descente.
En (3) l'axe de l'ancienne motorisation, c'est à dire une grande roue avec une poignée pour pour pouvoir placer deux mains. Autrement dit il y 100 ans un bonohomme était chargé de la presse.
Le bac de pressée (5) fait environ 2 cm d'épaisseur, pièce moulée aussi.
Légère usure sur les dents dans le sens pressée.
C'est bien graissé hein.